Good night moon : Ulrich Gabriel Stavinsly - Terminé

► DEscriptION PHYSIQUE :
Ah la jeunesse... C'est plus ce que c'était. Une phrase qu'on entend bien souvent. Et ce sont souvent les mêmes qui déplorent les cheveux qui non contents de n'être pas coupés très courts - comme on le faisait avant quand on était un homme, un vrai, et c'était très bien comme ça !- sont perpétuellement en bataille. Ca vous tombe devant les yeux quand ça ne devrait pas et ça fait des épis ailleurs. A croire que le peigne est encore d'une utilisation trop complexe pour ce genre d'individus. Le genre à marcher les mains dans les poches avec cet air décontracté qui équivaudrait à porter la pancarte : "Je suis insolent, faite gaffe : je vais vous rentrer dedans". Le genre à faire lever les yeux au ciel et pincer les lèvres des vieilles lady lorsque les formes généreuses de leurs compagnes plus jeunes font loucher les yeux sombres et effrontés du quidam en question. Qui n'a même pas l'élémentaire élégance d'être petit ou gringalet, voire les deux pour une correction impeccable. Ce qui permettrait aux messieurs accompagnant ces dames de rabattre une crête trop levée. Non. Comble de la provocation celui-là semble bien avoir profité de la conjoncture poussée-de-croissance et augmentation-de-la-taille-moyenne pour gagner ces quelques centimètres de trop.
Les langues de vipère passent, récoltant au passage un clin d'œil et un sourire carnassier animant malicieusement un visage tout en méplats. Et histoire de ne pas les décevoir, une main nerveuse est allée embroussailler une chevelure couleur fauve aux épis déjà bien rétifs.
Hmpff, mauvaise graine !

► STYLE VESTIMENTAIRE :
La majorité du temps, c'est le style pratique et décontracté. Le jean, le T-shirt, le sweet ou le blouson, avec le nombre de poches nécessaires et avec juste ce qu'il faut de class pour se flatter l'égo tout seul. Rien qui sorte franchement de l'ordinaire des jeunes londoniens. En même temps quand on deale on cherche pas à attirer les regards, à moins de raffoler des menottes et des messieurs en uniforme, ça va de soi.
Bien sûr aussi, lorsqu'il s'agit de sortir le soir et de faire des conquêtes, l'effort vestimentaire est de mise et s'adapte au lieu et aux gens : personne n'aime se prendre un râteau, que ce soit de la part de La nana du soir ou que ce soit de la part du videur de la boîte où Elle vient d'entrer.

► DEscriptION MORALE: Minimum 15 lignes.
Du précédant portrait peu flatteur que ces bonnes âmes ont fait d'Ulrich, il est quelques traits sur lesquels malgré tout elles sont tombées juste. L'insolence et l'effronterie en font partie. Autant l'admettre tout de suite, le Lycan n'ayant pas sa langue dans sa poche, pas plus que sa fierté, avec ses opinions pas toujours très morales cela donne un cocktail plutôt... pétillant pour ceux qui aiment, acide voire imbuvable pour ceux qui n'apprécient pas. Un tel comportement, ça comporte des risques bien sûr, seulement les risques, il aime. C'est comme la douleur d'ailleurs, reçue ou donnée, bien que cette tendance-là soit nettement moins affichée, agissant plutôt par vagues, parfois assez imprévisibles. La lune peut-être ? Ce n'est pas pour jouer les rebelles, mais, aussi prompt au cynisme qu'à la malice, Ulrich n'est naturellement pas de ceux qui obéissent aux règles. Ce doit être dans sa nature, puisque devenu loup, il devient tout simplement incontrôlable.

Seule exception à cette règle, et de taille, c'est son père, son alpha, le seul auquel il obéit. Auquel il ressemble aussi, les loups ne font pas des chats et le fils lui offrant toute sa confiance et son respect. De son géniteur, Ulrich a hérité d'un goût marqué pour les fêtes et la gente féminine qu'il drague éhontément, les mœurs légères, voire très légères. Pourtant lorsque la situation l'exige, il se révèle aussi débrouillard que l'exigent ses activités de dealer. Comme Constantin, le jeune Lycan a déjà montré des talents de manipulateur astucieux où la miséricorde n'est pas franchement de mise. Ce, même lorsqu'il s'agit que de ne tromper l'ennui, car le jeune homme est un joueur indécrottable. Et pour cause, ce ne sont pas les scrupules qui l'étouffent pour gagner. Or un plaisir en appelant un autre...

Pourtant, on se tromperait en pensant à une copie conforme de son alpha. Car, éclaircissant un tableau plutôt chargé en défauts, Ulrich tempère ses mauvais penchants par une fidélité à toute épreuve pour ceux qu'il vient à considérer comme ses amis. Pour les proches, les services, les intérêts deviennent gratis. Au contraire, il aurait tendance à s'investir dans leurs projets comme s'ils étaient les siens, et s'il y a des risques, c'est encore mieux. De plus, en leur compagnie ses provocations sont rarement dépourvues d'humour et il n'est pas rare qu'il n'en lâche une que pour amuser son entourage, sans arrière-pensée, juste pour le plaisir.


► GOÛTS :
Ulrich, comme beaucoup de jeunes, c'est la cible chérie des gros lobbies : les cigarettes, l'alcool, les bagnoles et l'essence qui va avec. Sans compter les fringues nécessaires aux soirées, les soirées elles-mêmes, les capottes et les nouveaux gadgets technologiques high tech pas encore arrivés en Géorgie, musiques et films en tous genres. Un petit produit de la société consumériste qui s'assume parfaitement.
Eh oui ! On n'a qu'une vie, aussi longue soit-elle, autant en profiter !
Savoir passer du temps avec ses proches en fait partie d'ailleurs. Comme de se décarcasser pour eux. C'est un plaisir en fait, quel intérêt de ne se servir que soi-même ? On finit par tourner en rond.

► FAMILLE: Description des membres de la famille, explication des relations, etc.
J'ai laissé les descriptions des liens de la fiche prédèf telles quelles, parce que je ne pense pas pouvoir faire plus clair à priori. Mais s'il faut que je le refasse à ma sauce, y a qu'à demander !
­­▌Zachary O'Brien
Son grand demi-frère ! Il l'aime déja, même s'il ne le connait encore pas vraiment. Il aimerait vraiment qu'il revienne avec eux dans la meute de Georgie, après tout, c'est là bas qu'est sa famille, et non pas ici, avec cette meute de loups puants qui l'endoctrinent et lui mettent dans la tête des idées grotesques ! Il a vraiment de sales fréquentations, Ulrich compte bien y faire le ménage ! Contrairement à son père, lui se moque totalement que Zach soit loup ou pas, ce qui compte ce sont les liens du sang ! Comment son père a t'il osé lui cacher plus longtemps l'existence de ce frère ?!
▌Constantin Stavinsly
Son dominant, mais surtout son père. Il le respecte, et pour lui, ses choix sont toujours les meilleurs. Il lui voue une confiance sans borne. C'est lui qui l'a créé et qui lui a apprit à se contrôler lorsque le loup a commencé à naître en lui. Il lui doit toute sa vie, et est prêt à tout pour lui plaire. D'un autre côté, il sait que son père l'aime et en profite un peu, de temps en temps. Mais bon, rien de bien méchant ! De toute façon dès qu'il dépasse les limites, l'alpha sait le remettre à sa place comme il faut !

► HISTOIRE :
Qu'y a-t-il de plus long qu'un trajet de métro seul, en heure de pointe, et avec les batteries du lecteur Mp3 déchargées ? Enfin, qu'est-ce que vous voulez, quand on est coincé entre un strapontin inutilisable, 400 livres de directeur comptable, un jogger dont vous vous demandez qui des orteils ou des aisselles s'expriment le plus violemment, et que le seul décolleté appétissant du wagon se trouve à l'autre bout, vous... regardez dans le vide. Ou accessoirement ce qui vous passe sous les yeux. Et on se demandait pourquoi il n'éprouvait que peu de goût pour les études... Si c'était pour subir la même chose tous les jours : métro, boulot, dodo... Clair, on a vu plus engageant. S'il n'y avait pas eu ses parents, son père surtout, il aurait lâché les devoirs, les dissert', les interrogations et les examens en tous genres sans regret ses treize piges bien sonnées. Au lieu de quoi il fallait réussir cette première année de droit international. Quoi que, la foule étudiante n'était pas pour lui déplaire. Et s'il fallait ça pour que le Père soit fier, eh ben il fallait ça.
Highgate : des passagers descendent, le double monte. C'est une certitude désormais : l'humain est compressible. Déveine quand tu nous tiens...
Les yeux du Lycan tombèrent sur une affiche publicitaire vantant les prix imbattables d'une compagnie aérienne, notamment pour La destination que vous ne pouviez absolument pas manquer en ce moment -allez savoir pourquoi – à savoir : Vienne.

Vienne. Tiens, il s'était passé tant de choses en quelques mois qu'il n'avait même pas eu une pensée pour sa ville natale, pour sa mère Vitaly. Il faudrait prendre des nouvelles, en donner aussi. Merci la pub. Ulrich n'avait digéré qu'à moitié la façon dont ils étaient partis lui et son père deux ans plus tôt, dont ils l'avaient abandonnée elle, autant appeler les choses par leur nom. Ouais mais voilà, l'autre alternative, voir son père partir et rester derrière, c'était tout juste s'il y avait vaguement songé. Déjà il y avait l'amour filial, et tout le besoin de reconnaissance qui va avec, mais depuis ses treize ans Constantin était aussi devenu son alpha. Autant dire que vouloir rester à Vienne alors que son géniteur s'en allait était de l'ordre de l'aberration. Destination Géorgie. Ça aurait pu être le fin fond du trouduc' du monde ça n'aurait pas changé grand chose à vrai dire. Et puis ça valait le coup en fin de compte. Le jeune loup était fier d'appartenir à la grande meute qu'avait constituée son père, pas de doute. Comme il avait été fier de la rapidité avec laquelle son géniteur avait réussi à faire de vagabonds épars une aussi dangereuse et belle famille.
Archway : bon, si même le joli décolleté descendait, la suite du trajet promettait. La même affiche que tout à l'heure, les mêmes prix imbattables et une destination que vous ne pouviez absolument pas manquer en ce moment : Marrakech. Dingue comme la mode change vite, hein...

Visiblement pas au courant que la rame était blindée, une grande blonde au visage trop orangé pour que son bronzage soit naturel, sortit son magazine et se servit de la tête du petit vieux à lunettes d'à côté comme lutrin. Celui-ci protesta bien, s'indigna du peu de considération qu'on lui accordait, mais face à de plates excuses sans le moindre résultat matériel, finit par se résigner. Ulrich avait désormais de quoi lire, si tant est que la météo, l'éphéméride et l'horoscope soient franchement passionnants. Naturellement son regard se porta sur ce qui l'intéressait le plus : la lune. Bientôt demi-lune sur le déclin. La dernière pleine, quelques nuits plus tôt, avait comme toujours apporté son lot d'action, de sensations fortes. Le pied. En même temps... Il ne l'aurait jamais admis, mais avoir encore parfois du mal à se maîtriser après pourtant cinq années, l'inquiétait par moment. Bah ! C'était sûrement une question d'âge, il finirait bien par être le maître de toute sa force. En attendant, il ne pouvait s'empêcher de se sentir rassuré de savoir son père dans les parages. Bien moins que les dégâts qu'il pouvait causer, c'était surtout sa fierté qui en prenait un coup de ne pas être capable de se gérer parfaitement tout seul. Bien sûr si on le lui avait demandé il aurait rétorqué maîtriser bien assez son loup, merci, pas besoin d'aide, encore moins de laisse et est-ce que je t'en pose des questions, moi ? Et puis quoi ? Est-ce que la meute géorgienne aurait accepté comme second un loup qui ne le méritait pas ? Non, fils de l'alpha ou pas, la force du prédateur était essentielle à sa position dans la hiérarchie. Question réglée.
Tufnel Park : le lunetteux réussit à échapper à son poste de porte-magazine et la grande blonde finit même par le ranger : le remplaçant était encore plus grand qu'elle, c'était pas peu dire, et avait le regard glauque et rouge de ceux qui abusent des "bonbons". D'ailleurs, une impression ou bien il avait plus d'espace que tous les autres passagers du wagon ? Ses voisins s'étaient gentiment tassés pour lui laisser plus d'air semblait-il. Nouvelle affiche, destination invisible. Le junkie balaise cachait la moitié avec ses épaules carrées.

Ulrich étouffa un bâillement et cessa d'observer le nouvel arrivant. Rien de bien intéressant. Il en avait vu des mecs et des nanas tourner comme ça. Logique quand on était dans le milieu depuis le jardin d'enfants, via le Père. Zone insoupçonnable au demeurant. Pratique aussi : ça permet de savoir qu'il vaut mieux éviter de consommer les "confiseries" qu'on vend, qu'on soit humain ou pas. Un joint de temps en temps... Encore. Plus, ça devenait une faute professionnelle. Certains disaient qu'on n'était jamais meilleur vendeur qu'en ayant goûté la marchandise, lui préférait laisser les tests à d'autres, histoire d'avoir la cervelle bien opérationnelle au moment des comptes.
Hep, ça vibre. Que de souplesse nécessaire à la sortie du téléphone portable, et quelques coups de coudes non intentionnels dans les côtes des voisins. Le lycan sourit rien qu'en voyant le nom de l'expéditeur du sms. Son grand-demi-frère. Ah non ! Il ne regrettait pas la rage qui l'avait pris quand il avait appris que son père n'avait pas cru bon de l'informer plus tôt de l'existence de Zach. C'est vrai, les liens du sang, c'est sacré. Il regrettait encore moins d'avoir réussi à retrouver son frère. Depuis près d'un mois qu'il avait fait sa connaissance, son envie de le voir se joindre à eux, le ramener en Géorgie, ne s'était pas démentie. Hey, et il était bien entouré Zach, d'ailleurs. Enfin oui et non, il y avait bien les tenants d'une "doctrine" stupide, mais... Que de jolies nanas autour... Tess, et surtout Zenhya... Cette femme-là... Ça valait le coup de venir en Grande-Bretagne, rien que pour ça.
Kentish Town : tiens tiens, en parlant de belle-plante, une jolie petite secrétaire, le tailleur un poil froissé sur des jambes exquises et la veste tendue sur une poitrine généreuse, venait de se faire propulser par la foule derrière elle, n'ayant visiblement pas de souhait plus grand que de s'entasser dans la rame pleine à craquer. Tant mieux. Voilà qu'elle se trouvait coincée contre lui, rosissant et cachant son sourire devant le regard malicieux et effronté avec lequel il avait accueillie ses excuses.
Finalement, le voyage ne serait pas peut-être pas si pénible.