▬ « No one's coming to save you » ♣ Castiel

castiel emrys marshall

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▬ « No one's coming to save you » ♣ Castiel Fe4h37

César Casier ─ ©Xona

• • « – Can I see your identity card, please ? ; »

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► ÂGE PHYSIQUE :

21 ans

► ÂGE RÉEL :

187 ans

► DATE & LIEU DE NAISSANCE :

Quinze mars 1822 à Londres.

► NATIONALITE/ORIGINE :

Anglais avec des origines espagnoles

► RACE :

Vampire

► LIEU DE RESIDENCE :

Shadly Hollow

► RANG DANS LA SOCIETE :

Vampire noble.

► PROFESSION :

Gérant d'une boutique dans laquelle il vend ses potions (poisons, remèdes, élixirs...) mais aussi des ingrédients, grimoires et autres objets insolites. (si c'est possible of course)

• • « – I want know your real identity, darling ! ; »

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► VOTRE PSEUDO/PRENOM : (aa)
► VOTRE AGE : 21 ans
► COMMENT AVEZ-VOUS CONNU SH ? : J'le connaissais déjà (a)
► QUE PENSEZ-VOUS DU FORUM ? : Toujours autant de bien ♥
► CODE DU REGLEMENT :

Spoiler:

► CELEBRITE SUR L'AVATAR : César Casier =3
► TAUX DE PRESENCE : Je me débrouille pour venir assez souvent, après pour le RP, c'est un peu plus lent mais je fais de mon mieux (x
► AUTRE CHOSE A DIRE ? : Je peux avoir un fouet ? C'est pour Aodhàn (aa)

• • « – Tell me a story ; »

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You see it's not the wings that makes the angel

« Les souvenirs de ma vie humaine se font bien plus rares au fil des années. Pourtant d’aussi loin que je me souvienne, cette maladie a toujours accompagné mes pas. C’est elle qui a guidé mon destin, en fragilisant mon système immunitaire, elle me rendait vulnérable au moindre rhume qui semblait bénin à tout autre personne. Cependant, je ne me suis pas aperçu immédiatement de ma différence, mon innocence m’aveuglait, me laissant croire que ma vie ressemblait à celle de tous les autres enfants de mon âge. Comment ai-je pu ignorer la déception qui brillait dans les yeux de mon père ? Alors que je ne rêvais que de le rendre fier de son fils aîné. Mais je n’étais pas l’héritier qu’il avait toujours souhaité. Bien au contraire, ma faiblesse lui faisait tellement honte qu’il n’attendit pas ma majorité pour me déshériter au profit de mon cadet. C’est à ce moment là que j’ai compris que ma condition faisait de moi un être différent, imparfait aux yeux de mon père. J’avais alors dix ans et j’ai laissé mon innocence derrière moi. Je n’étais plus un enfant, et je devais désormais arrêter de vivre dans ce monde idyllique qui me protégeait de la réalité afin de faire face à ma propre souffrance. A mes yeux, c’était la seule façon pour moi de grandir et de devenir un homme. »

Dix Juin 1832.

Maladroitement, la silhouette frêle de Castiel grimpa sur le lit qui était le sien depuis des années. Du haut de ses dix ans, il commençait à peine à comprendre que la richesse de la demeure familiale n’avait rien de banal. Au contraire, très peu de familles avaient la chance d’en posséder tant, seules les lignées les plus bourgeoises dont il était issu possédaient de tels biens de qualité. Ses petits doigts effleuraient doucement les draps, se délectant de leur douceur. Un tissu si raffiné ne se trouvait pas partout dans les rues de Londres, en effet, ce dernier avait directement été ramené d’orient au côté des épices et autres denrées exotiques que seules les grandes familles d’Angleterre pouvaient s’offrir. Cependant, pour un enfant, l’argent et le rang dans la société restaient des notions abstraites, bien loin de la tendre odeur qui s’échappait du tissu, lui arrachant un petit sourire. Cette odeur familière le rassurait lorsqu’il allait se coucher. « Maître Castiel, il est l’heure de se glisser sous les couvertures. » Se tournant vers la servante, le jeune garçon lui sourit, s’exécutant sans protester. Il aimait ce moment où il se retrouvait entouré de la chaleur emprisonnée sous ses draps. C’était apaisant, et il se laissait aller, essayant d’oublier les problèmes qui le hantaient durant la journée. Levant les yeux vers la jeune femme qui s’occupait des enfants de la famille, il agrippa sa manche. « Mary ? Est-ce parce que je suis malade que je suis un mauvais fils… ? » Attristée par les paroles de son jeune protégé, elle se mordit la lèvre, ne sachant pas ce qu’elle était censée lui répondre. Elle appréciait réellement ces enfants, surtout Castiel qui se montrait toujours d’une douceur sans pareille avec elle.

Le regard du jeune garçon se perdit alors dans le vide, comprenant que sa question ne pouvait pas réellement trouver d’autre réponse que celle qui s’était alors imposée à lui. Pourtant Mary essaya de le rassurer du mieux qu’elle put. « Vous n’êtes pas un mauvais fils, voyons. Otez-vous ses sombres idées de la tête, vous savez bien que votre père vous aime. » Se tournant vers les frères et sœurs de Castiel qui étaient apparus sur le seuil de la chambre, elle ajouta. « Il vous aime tous de la même façon. » Mais l’aîné de la fratrie n’était pas vraiment de cet avis et il posa ses prunelles embuées de larmes sur ses cadets. Il les observa tous, ses deux frères et sa jeune sœur. Malgré les disputes qui les opposaient bien souvent, il avait une affection toute particulière pour chacun d’entre eux. Sa voix trembla légèrement lorsqu’il reprit la parole, détournant le regard. « Si c’était vrai, il ne m’aurait pas déshérité au profit de Soren. Aucun déshonneur n’est plus grand que celui d’être considéré comme indigne de succéder à son père. » Alors qu’il faisait part du poids qui pesait sur son cœur, il ne vit pas son plus jeune frère le rejoindre dans son lit. Ce n’est que lorsque sa main se posa sur sa joue qu’il se tourna vers lui, sursautant presque sous l’effet de surprise. Son regard bleuté sonda quelques instants le visage d’Ayren avant de lui sourire. « Père se trompe, Cass’. Ne le crois pas, il ne te connaît pas comme moi, sinon il serait fier de toi. » A sept ans à peine, le petit dernier de la famille de la famille faisait preuve d’une maturité rare à son âge. Bien sûr il exprimait sa propre vision des choses mais avec des mots qui auraient pu être ceux d’un aîné.

Un élan de fierté poussa Castiel a se montrer plus fort malgré sa fragilité physique qui l’obligeait parfois à garder le lit durant de longs mois. Il tentait de voir le bon côté des choses, comme lorsque Ayren lui avait dit un jour que même si il devait parfois rester au lit, il se lèverait bientôt et marcherait à nouveau. Sans le savoir, son cadet avait compris que se fixer un but permet d’avancer dans la vie. Cependant, il ne semblait pas se rendre compte de l’importance de ses paroles et de ce qu’elles pouvaient apporter à son aîné. Il se contentait d’agir simplement, en toute innocence et cela rendait ses gestes et ses mots d’autant plus précieux. L’accueillant dans ses bras, Castiel le serra contre lui avant de lui murmurer, si bas que lui seul put en comprendre le sens. « Merci. Je suis fier d’être ton frère, ne change jamais, tu me le promets ? » Emballé par ce nouveau jeu, Ayren releva la tête vers lui, le regard brillant alors qu’il hochait déjà la tête. Sûr de lui, il chuchota alors que la joie perçait dans chaque intonation de sa voix enfantine. « Promis ! » Satisfait, Castiel le laissa se glisser sous les couvertures, afin de l’autoriser à passer la nuit avec lui comme cela leur arrivait souvent depuis que ce dernier était arrivé dans la fratrie. Leur lien si fusionnel avant été comme une évidence alors qu’Ayren ne parlait pas encore, cette alchimie entre eux existait déjà. Pourtant, tous deux s’entendaient plutôt bien avec les deux autres enfants de la famille, mais c’était différent. Peut-être parce que Soren et Kelliah, en plus d’être jumeaux, avaient toujours été plus proches de leur père, buvant la moindre de ses paroles comme si il s’agissait de propos divins. Au point même de ne pas avoir le réflexe de défendre leur frère aîné même lorsque le paternel avait le dos tourné. Peut-être partageaient-ils son avis malgré leur affection pour ce dernier, personne ne le savait vraiment, et en réalité, personne n’avait vraiment osé aborder cet aspect du sujet. Cela n’aurait de toute façon rien changé.
Blottis l’un contre l’autre, les deux frères n’entendirent pas Mary fermer la porte de la chambre afin d’aller coucher les jumeaux. Imperturbables, ils s’enfermèrent dans leur monde bien à eux, se racontant des histoires jusqu’à ce que Morphée ne viennent les envelopper de son étreinte protectrice.

I think I was blind before I met you

« En grandissant mon état s’est peu à peu dégradé, chaque maladie m’affaiblissait davantage que la précédente et je compris alors que je finirai par m’éteindre sans avoir eu vraiment le temps de briller. J’étais si jeune, je n’étais pas prêt à partir, je n’avais encore rien vécu. Et pourtant, aucun médecin ne pouvait m’aider, alors qu’ils se trouvaient déjà démunis face à cette maladie dont ils ne connaissaient rien, pas même le nom. Il m’arrivait de me demander si dans le futur, on saurait guérir le mal qui me rongeait et j’en étais venu à penser que le temps ne pourrait qu’apporter une quelconque solution dont je ne pourrais pas bénéficier. Tant de maladies ôtaient la vie aux gens de mon époque. Je n’étais qu’une victime parmi tant d’autre, au fond. Cependant, je ne pus me résigner à mon sort, préférant vivre pleinement, cachant cette douloureuse échéance dans un recoin de mon esprit. C’est de cette façon que je me suis laissé aller à aimer, pour la première fois. Il s’appelait Ezechiel. Dans la fougue de ma jeunesse, je pensais que j’étais assez fort pour vaincre l’inévitable et accompagné d’Ayren, j’écumais les bals et autres soirées mondaines afin de me distraire. Je l’ai rencontré dans une réception donnée par un riche parent de mon père, il détonnait parmi tous les invités rassemblés dans le grand salon. Néanmoins, il le faisait avec tant de magnificence que j’en fus ébloui. Jusque là, je n’avais courtisé que quelques femmes, ignorant alors que mes goûts se portaient bien plus souvent sur des hommes, bien que j’étais déjà sûr de pouvoir trouver mon autre n’importe où. Je n’avais pas d’idées précises, bien que j’espérais qu’il s’agirait d’une femme, l’amour avec un homme n’étant pas toléré ni par ma famille, ni par la société dans laquelle j’évoluais. Pourtant, comme pour faire voler en éclat mes espérances, c’est à lui que mon cœur s’est accroché. Cela peut paraître ridiculement mièvre mais plus j’apprenais à le connaître, plus j’étais fasciné par tout son être, ses défauts comme ses qualités, je prenais plaisir à le découvrir dans les moindres détails, capturant au passage tout ce qu’il voulait bien me montrer de lui. Jamais je n’aurais pensé ignorer le plus important. Sa véritable nature.
Deux ans passèrent avant qu’il ne m’avoue tout alors que nous étions chez lui. Il m’avait invité comme il l’avait fait de plus en plus souvent au fil du temps, solidifiant notre relation. Discrètement, je l’avais approché, sentant mon attirance réciproque et je ne m’étais pas trompé. Il avait fini par se laisser aller à me toucher malgré l’animosité de mon père qui se doutait bien de quelque chose et se montrait de plus en plus virulent, haïssant plus que tout le déshonneur dont j’allais une fois de plus l’accabler. De mon côté, je m’en moquais. J’avais compris une chose : je devais profiter de la vie, peu importe ce qui m’attendait à l’arrivée, je voulais suivre mon cœur et aimer pleinement même si cela devait être la dernière fois. Cette conviction me permit de supporter la révélation d’Ezechiel même si il me fallut du temps. Après tout, il n’était plus humain depuis si longtemps… Un vampire. Cette pensée me donnait le vertige mais je ne pouvais me résoudre à me détourner de lui pour autant. Pas alors qu’il me tenait en vie au moment où je m’approchais de la mort… »

Dix-neuf Janvier 1843.

Ses pupilles se dilataient progressivement sous l’intensité du plaisir alors que ses lèvres entrouvertes laissaient apparaître ses canines dont la taille rappelait instinctivement sa véritable nature. Pourtant Castiel ne ressentit aucune peur en les voyant. Ce n’était pas la première fois qu’il les apercevait, loin de là, et à présent seule la beauté de son amant se dévoilait sous ses yeux. Comment un être si parfait, si beau, pouvait-il perdre son temps avec quelqu’un d’aussi faible et insignifiant que lui ? A ses yeux, c’était inconcevable, irréel, mais Ezechiel se refusait à en parler. Inlassablement, il lui répétait qu’il était vraiment ridicule et que sa jeunesse ne lui donnait pas la maturité nécessaire pour comprendre que l’amour était bien au-delà de tout ça. Le jeune homme n’en était que plus admiratif. Bien qu’en apparence Ezechiel paraissait n’avoir que vingt-cinq ans, donc tout juste quatre ans de plus que lui, il était évident lorsqu’on l’écoutait parler dans l’intimité telle qu’ils la partageaient tous les deux, qu’il était en réalité bien plus âgé. Un sourire s’épanouit sur les lèvres de Castiel alors qu’il inclinait la tête, lui offrant ainsi son cou. « Mords-moi… » Frissonnant de désir, il glissa ses doigts sur sa peau à l’endroit où il savait que se trouvait sa jugulaire. Sous ses yeux, il vit le désir se faire encore plus présent sur les traits de son amant comme si l’idée de se nourrir, décuplait son désir. Pourtant, il finit par se reprendre et il fronça soudain les sourcils. « Non ! Tu sais que je ne le ferai jamais, cesse tes enfantillages… » La déception put se lire sur le visage du jeune humain qui avait cru l’espace d’un instant qu’il obtiendrait ce qu’il désirait. Après tout, il n’était pas du genre à baisser les bras, bien qu’Ezechiel ait, à de multiples reprises, expliqué qu’il ne voulait pas puiser dans son énergie vitale, alors que cette dernière s’amenuisait peu à peu, au fil des mois qui s’écoulaient. Tous deux savaient ce que cela signifiait.

Excédé de se voir refuser tous les plaisirs qu’il convoitait, Castiel s’écarta de son amant, afin de lui montrer son mécontentement. Ce dernier soupira, bien qu’habitué aux caprices de son jeune ami, il aurait préféré qu’il reste contre lui. En effet, sa peau légèrement chaude lui manquait déjà, regrettant de ne plus pouvoir étreindre son corps à demi nu, contre le sien. Bien entendu, leurs gestes étaient restés chastes et à vrai dire, depuis qu’ils se connaissaient il n’avait jamais été plus loin. En effet, Ezechiel avait jusque là refuser de précipiter les choses, d’autant plus que la santé de son amant ne faisait que le conforter dans ce choix. Il craignait de l’épuiser davantage alors qu’il était déjà si fragile… même pour un humain. Soudain, ce dernier se tourna vers le vampire, l’observant intensément. « Fais-moi l’amour alors. » Etonné par ce revirement de situation, il sursauta avant de murmurer. « Quoi ?! » Soupirant de lassitude, le jeune homme insista tout de même, n’étant pas vraiment prêt à abandonner si facilement. « Tu as très bien entendu. » Ezechiel sembla hésiter avant de baisser les yeux, partagé entre plusieurs sentiments. La peur, l’envie, le doute, l’amour, le dévouement. « Tu sais très bien que je ne peux pas… » Secouant la tête, Castiel sentit la frustration s’emparer de lui alors qu’il laissait son âme se mettre à nue. « Bien sûr que si, tu peux ! Ou alors comptes-tu réellement me priver de tout plaisir parce que je suis mourrant ! Ne devrais-tu pas, au contraire, m’accorder ce dernier vœu ? » Il regretta immédiatement ses paroles, sachant que blesser l’homme qu’il aimait n’arrangerait pas les choses, bien au contraire. Honteux, il regarda ses pieds un instant avant de se confondre en excuses, bien qu’il soit trop tard pour revenir en arrière. Pourtant, contre tout attente, Ezechiel retira ses derniers vêtements dans un silence solennel avant de lui faire face, exposant sa nudité comme un cadeau. Le souffle coupé, Castiel ne prononça pas un mot alors qu’il fondait littéralement sous les baisers que son amant déposait sur ses lèvres, sur sa peau, tandis que ses mains lui retiraient lentement ses derniers vêtements. Tous deux dévêtus, ils explorèrent longuement le corps de l’être aimé, avant de céder au désir brûlant qui embrasait leur corps. Le jeune humain se cambra alors, prêt à accueillir celui qu’il avait tant attendu et lorsqu’il le sentit s’insinuer en lui, entre douleur et plaisir, il grava ces quelques mots dans sa mémoire, comme une promesse. « La mort ne nous séparera pas, Castiel. Tu resteras à jamais à mes côtés. »

Vingt-deux Août 1843.

Etendu sur le grand lit qui ornait sa chambre, Castiel semblait plus souffrant qu’il ne l’avait jamais été auparavant. Blanc comme neige, il respirait avec difficulté comme si l’air se faisait rare autour de lui. Pourtant, il n’en était rien. Autour de son lit, Mary, Ezechiel et Ayren veillaient sur lui, posant de temps à autre un linge humide sur son corps brûlant de fièvre. A l’agonie, le jeune homme prononçait de temps à autre des balbutiements incompréhensibles durant son sommeil. Personne n’osait parler comme si briser le silence avait pu porter malheur et entraîné ce que chacun d’eux redoutait tant. Pourtant, c’était inévitable, le système immunitaire du jeune humain n’était plus en mesure de lutter, trop affaibli, il ne défendait plus le corps de son propriétaire, le laissant en proie à un mal que l’on ne parvenait pas à soigner. Courageux, il se débattait pour rester en vie depuis plus de deux semaines, mais le médecin avait prévenu ses proches : la mort n’était pas loin, il fallait dès à présent s’y préparer. Cependant, aucun d’eux n’avait été capable d’en parler et encore moins de l’accepter, c’était tout simplement impossible. Lorsque Castiel ouvrit finalement les yeux, son front perlait de sueur malgré le linge froid que l’on avait posé sur son front alors que son faible sourire semblait lui demander beaucoup d’effort. Malgré ce qu’il voulait laisser croire, il souffrait c’était incontestable. Néanmoins, il fit mine de ne pas en tenir compte et alors qu’il attrapait la main de son jeune frère, il plongea son regard dans le sien. « Ayren… Tu sais à quel point tu comptes pour moi… Alors j’espère que tu ne m’en voudras pas si je te demande de me laisser seul avec Ezechiel, j’ai besoin de lui parler. » Une grimace furtive apparut sur le visage du cadet. Il ne souhaitait quitter le chevet de son frère pour rien au monde, craignait plus que tout qu’il ne s’éteigne en son absence. « Je t’en prie… » L’instance de Castiel eut raison de ses dernières réticences ; il n’avait jamais pu lui refuser quoi que ce soit, ce n’était pas à ce moment là que ça risquait de changer. Silencieusement, il se résigna alors qu’il se penchait pour embrasser le front de son frère, lui témoignant une dernière fois son affection avant de quitter la pièce.

Son regard suivit la silhouette d’Ayren, jusqu’à ce que ce dernier ne disparaisse derrière la porte en compagnie de Mary. Puis, lentement, il se tourna vers Ezechiel, comme si ce simple mouvement lui était déjà terriblement difficile. Tandis qu’il reniflait, tentant de calmer sa respiration saccadée, il chercha ses mots. « Je vais mourir… » Il n’avait pas trouvé de moyen moins douloureux d’annoncer ce qu’il savait être une évidence pour tout le monde. Bien qu’il ne les ait pas prononcé dans le but de blesser son amant, il vit pourtant une étincelle de douleur travers les yeux de ce dernier. « Tu te souviens de ce que tu m’as dit quand… » « Je me souviens, Cass’ » Surpris qu’il lui coupe la parole alors que ce n’était pas dans ses habitudes, Castiel se tut, comme si tout les mots qu’il avait désiré prononcer s’étaient soudain envolé. « Cela fait plusieurs jours que je me prépare à tenir ma promesse, j’attendais que tu sois prêt. » Etonné, le jeune homme resta un instant muet, observant le vampire avec attention. « Que je sois prêt ? Mais à quoi ? » Ezechiel sembla hésiter, alors qu’il se rapprochait du lit afin de s’y asseoir, tout près de son amant. « A partir avec moi, à quitter ta famille pour toujours, à t’enfuir sans pouvoir leur expliquer quoi que ce soit… » Malgré la faiblesse de son corps, le jeune homme sursauta avant de froncer les sourcils. « Pourquoi ferais-je ça ? Je vais mourir, je ne peux pas leur faire ça… Et Ayren ?… Je ne peux pas. » Le vampire secoua lentement la tête avant de sourire et de caresser doucement la joue de Castiel. « Tu ne vas pas mourir, mon amour. Je t’offrirai l’éternité, si bien sûr tu l’acceptes. Mais le prix à payer est lourd car si tu acceptes de devenir comme moi, nous devrons partir sans un mot. Nous ne pouvons pas prendre le risque qu’ils découvrent ce secret. » Le jeune homme commençait à comprendre. Depuis le début, Ezechiel savait qu’un jour, il devrait lui faire une telle proposition, pour le sauver. Il comprenait aussi pourquoi ils ne pourraient pas laisser à qui que se soit le temps de comprendre ce qui avait bien pu lui sauver miraculeusement la vie. Au fond, il mourrait quand même puisqu’il laisserait son humanité derrière lui mais cette mort là lui permettrait de ne pas être séparé de celui qu’il aimait. Rien que pour ça, il avait toutes les raisons d’accepter. « Je suis prêt. J’accepte. » La détermination qui se percevait dans sa voix pourtant si faible, suffit à convaincre le vampire de la véracité de ses propos. Alors délicatement, il se pencha afin de mordre le cou de celui qu’il aimait, entamant ainsi le processus de transformation qui, bien sûr, ne s’arrêterait pas là. De son côté, Castiel gémit de plaisir, fermant les yeux afin profiter pleinement de la sensation agréable qui éveilla vivement son désir, par delà la souffrance de la maladie. Bientôt, tout serait terminé et il serait à jamais différent.

Here by my side, you are destruction

« Tout a changé. A commencer par moi. Bien sûr, je n’ignorais rien de ce que j’allais devenir lorsque j’ai accepté de devenir un vampire. Je savais de quelle façon j’allais devoir vivre, me nourrir. Je savais que je serais mort, d’une certaine façon, mais que je ne serais pas obligé de quitter ce monde, de quitter Ezechiel, et cela me suffisait pour accepter cette étrange non-vie. Cependant, ce que je n’avais pas prévu c’est ce que je me sentirai vivant à ce point… Je n’avais jamais été aussi fort, je ne m’étais jamais senti aussi bien et pour la première fois, je pus réaliser à quel point j’avais été fragile lorsque j’étais humain. C’était enivrant d’avoir soudainement une telle énergie, je me sentais libre, puissant, et entraîné par ma nouvelle nature, j’ai progressivement changé. D’ailleurs, je n’ai pas été le seul… Ezechiel n’aimait pas du tout l’idée que je ne sois plus l’être faible qu’il devait protéger et qui ne voyait que par lui. Il me voulait pour lui seul alors que je n’aspirais qu’à profiter de ma nouvelle vie. Pourtant, si j’ai mordu plus d’un cou, usant de mon charme pour parvenir à mes fins, je ne l’avais jamais trahit, ayant encore du respect pour notre relation à l’époque, malgré mon caractère hautain et froid. Mais il n’a pas supporté ce changement, que je sois enfin son égal, que je lui échappe quelque peu à présent que je n’étais plus sous sa protection. Je ne m’en suis pas occupé pour autant, je pensais qu’il s’y habituerait, qu’il me laisserait profiter de cette existence si nouvelle pour moi, mais je m’étais fourvoyé… Il m’attendait dans l’ombre, devenant mon prédateur, guettant la moindre erreur de ma part pour me faire déchanter. Sa jalousie l’avait rongé jusqu’au cœur et il en était devenu paranoïaque au point de croire que je le trompais avec tous les idiots que je charmais pour me nourrir. Et alors que mon orgueil m’aveuglait, je ne me suis aperçu de rien, ne remarquant pas la rage malsaine qui naissait peu à peu dans ses yeux au fil de ses reproches. Aujourd’hui encore, je me maudis d’avoir été aussi stupide même si je l’ai durement payé, pendant près de quinze ans… »

Quatorze Mars 1858.

Le sol froid de la cave dégageait une odeur amère, un mélange de mousse et d’eau croupie qui donnait la nausée. Pourtant, l’atmosphère de ce lieu sinistre devenait presque familière au fil des années, comme un tombeau, un enfer auquel on finit désespérément par s’habituer. Allongé sur le sol, Castiel tentait de réunir ses dernières forces. Il n’avait jamais perdu espoir malgré toutes ses années à n’observer que ces murs de pierres, plongés dans l’obscurité. Son bourreau venait lui rendre visite régulièrement, le réveillant pour le punir à nouveau, pour le nourrir au compte goutte afin qu’il ne récupère jamais assez de force pour se débattre, pour se défendre. Mais il le faisait quand même, puisant dans le peu d’énergie qu’il lui restait. Il ne voulait pas lui donner satisfaction, le laisser se défouler sur lui. Plutôt mourir.
Un grincement annonça l’ouverture du lieu alors qu’un faible rayon de lune se glissait dans les ténèbres. Il arrivait… Frissonnant, Castiel se redressa tant bien que mal pour lui faire face avec dignité. Peu importait la quasi nudité de son corps, son âme brisée par celui en qui il avait placé tout son amour, toute sa confiance, il avait su conserver sa hargne et il ne comptait se plier sous la puissance de son bourreau. La tête haute, il croisa son regard et dissimulant sa crainte, il le défia du regard, comme il l’avait fait à chaque fois. Une lumière à la main, Ezechiel s’arrêta devant lui, visiblement contrarié de ne pas être parvenu à ses fins après tant d’années. Sa colère avait rendu son regard fou et il n’avait plus rien du ténébreux séducteur qu’il avait été, jadis. A présent, il ne vivait que pour se venger de celui qu’il accusait de l’avoir trahit, alors que jamais Castiel n’avait aimé ou bien offert ses faveurs à un autre que lui. La jalousie l’avait dévorée de l’intérieur, ne laissant de lui qu’une coquille vide, sans aucun raisonnement. Violent, fourbe, sadique, il n’hésitait pas à le frapper, à abuser de lui avant de le laisser mourir de faim. Le peu de sang qu’il lui donnait suffisait à peine pour le maintenir en vie. Ses blessures mettaient beaucoup de temps à guérir et il avait vu quelques cicatrices apparaître durant cette dernière année. Il dépérissait et si il ne parvenait pas à se sortir de cet enfer, il s’y éteindrait et tout ce qu’il avait fait pour ne pas disparaître n’aurait servi à rien…

« Déshabille-toi. » La voix froide et lointaine d’Ezechiel le ramena douloureusement à l’instant présent. Serrant les dents il secoua négativement la tête, ce qui eut pour effet d’éveiller la rage de son bourreau avec la force d’un fer chauffé à blanc. La punition intervint immédiatement lorsque le point du vampire s’écrasa sur sa mâchoire avec force. « Déshabille-toi avant que je ne perde patience. » La main de Castiel s’était posée sur la zone endolorie alors qu’il n’avait émis aucun son, devenant un expert lorsqu’il s’agissait de camoufler sa propre douleur. Relevant les yeux vers son sire, il croisa son regard. « Qu’est ce que ça changerait ? Tu te défouleras sur moi dans tous les cas. Se soumettre au diable n’a jamais sauvé personne… » Piqué au vif, Ezechiel fronça les sourcils avant d’agripper les cheveux de son prisonnier, l’attirant vers lui avec vivacité. Stoïque, ce dernier observa le regard glacial de son vis-à-vis, sachant que se débattre ne ferait qu’éveiller sa douleur. Il devait attendre le bon moment. « Le diable ?! Le diable c’est toi, Castiel. Tu t’es joué de moi après tout ce que j’avais fait pour toi, tu as attendu le bon moment pour sauter toutes les catins de Londres derrière mon dos. Tu n’es qu’une vermine et tu vas pourrir ici jusqu’à ce que l’enfer vienne te reprendre. » Ce petit discours, il le connaissait par cœur et pourtant, il avait toujours ce goût acide du poison qui se libérait lentement dans son être, un poison qui portait le nom d’injustice et qui le révoltait plus que tout autre chose. « Tu es fou mon pauvre Ezechiel… Tu es la seule personne que j’ai touché de cette façon et si tu n’étais pas si pourri par ta jalousie, tu t’en serais aperçu. Tu as tout gâché et jamais je ne pourrais te le pardonner. JAMAIS ! » Il ne put prononcer un mot de plus. Les coups pleuvaient sur son corps, l’obligeant à se taire. Il savait qu’Ezechiel considérait chacun de ses mots comme un odieux mensonge. L’illusion était bien plus facile à vivre que l’horrible vérité, celle qui faisait de lui, le plus monstrueux des êtres.

La douleur se faisait de plus en plus brûlante alors que la satisfaction brillait peu à peu dans le regard de son bourreau. Fermant les yeux, Castiel se retira alors lentement derrière sa carapace, afin de ne plus sentir la douleur, de plus vivre tout ça une fois de plus… Instinctivement, il se débattit lorsqu’il sentit Ezechiel le déshabiller. Ses coups n’atteignaient pas le vampire, dont la force était alimentée par du sang chaud, mais il ne s’en souciait pas, il était animé par cette fougue qui le maintenait en vie depuis si longtemps. Et Retenant la rage sourde qui bouillonnait en lui, il s’accrocha à son unique espoir, attendant patiemment de pouvoir mettre son plan à exécution. De son côté, sûr de sa supériorité, Ezechiel ne se doutait de rien et un rire machiavélique s’échappa de ses lèvres lorsqu’il s’insinua violemment en lui, déversant toute sa colère dans cette étreinte qui n’avait plus rien de ce qu’ils avaient échangé si longtemps auparavant. Ne pouvant lui échapper, Castiel concentra toute son attention sur le plan qu’il avait mis tant de temps à préparer, ravalant la haine qui faisait trembler chacun de ses muscles. Puis, après ce qui lui parut être une éternité, son bourreau s’écroula sur son corps, dans un état de semi conscience, encore frissonnant de plaisir. Un rictus de dégout plissa les lèvres du jeune vampire alors qu’il tendait la main, tâtant le sol rugueux à la recherche d’un objet qu’il avait dissimulé. Doucement un sourire vint éclairer son visage alors que ses doigts effleuraient la pièce pointue fondue en argent pur. Il l’avait récupéré deux mois auparavant, profitant de l’inattention d’Ezechiel alors qu'il le blessait avec une multitude d’objets différents. Ce dernier, sous l’intensité du plaisir que tout cela lui procurait, avait fermé un instant les yeux. Un instant de trop car Castiel n’avait pas laissé passer une telle occasion et cachant l’objet dans les ténèbres de sa prison, il l’avait conservé assez longtemps pour que son geôlier ne se doute de rien. En effet, lorsque la pointe argentée se planta vivement dans la chair du vampire, la surprise se mêla à la douleur qui perçait son regard. Encouragé par ce succès, Cass’ se redressa, faisant basculer le corps de son bourreau sur le sol et enfonçant davantage l’arme dans son corps, il le mordit afin de se nourrir comme il ne l’avait pas fait depuis des années. N’ayant bu que de faible quantité de sang pendant si longtemps, ce fut presque douloureux de laisser autant de ce liquide chaud entrer en lui mais il ne s’arrêta que lorsque il fut certain d’avoir rassembler assez de force pour sortir cet endroit maudit.
Sans aucune pitié, il laissa Ezechiel sur le sol, faible et secoué par une douleur sans nom. Bien sûr, il avait des chances de s’en sortir quand même, mais cela n’avait plus d’importance. Une seule idée se répercutait dans l’esprit de Castiel alors qu’il grimpait les escaliers, courant vers la sortir : la liberté ! Après toutes ses années de captivité, ne quittant pas une seule fois le sous-sol de la demeure qu’il avait autrefois habitée avec son sire, il put enfin sentir l’air du soir sur sa peau nue, errant dans les rues comme si il découvrait le monde pour la première fois. C’était mieux qu’un rêve, mieux que la vie, mieux que le paradis. C’était tout simplement indescriptible.

You don't know me, and you don't wear my chains

« Un nouveau départ. J’ai parcouru de nombreux pays, pour des raisons qui m’échappent encore. Peut-être avais-je besoin de voir le monde, de réaliser que j’avais réussi à m’en sortir alors qu’il s’était acharné à me détruire. Au fond, j’étais plus fort que je ne l’avais jamais été, rien ne pouvait plus m’atteindre, ni me briser. Rien. Encore fallait-il oser, être prêt à en assumer les conséquences.
Au cours de mes voyages, j’ai fait une rencontre décisive alors que je me renseignais sur certaines formes de magies en pratique dans les différents pays que je traversais. Il s’appelait Elzevir et sa maîtrise des potions m’a immédiatement fascinée. Alors lorsqu’il m’a confié qu’il percevait en moi une sensibilité pour ce domaine, ce qu’il appelait « le don », je n’ai pas hésité un seul instant, acceptant de devenir son apprenti. A partir de ce jour, j’ai passé plus de vingt ans aux côtés de ce mentor, sérieux et fiable, jusqu’à ce qu’il ne s’éteigne sous le poids de la vieillesse. Il m’avait livré tout son savoir, me léguant jusqu’à son matériel, ses grimoires, le travail de toute une vie, faisant de moi son digne successeur. Aucune potion, aucun poison, remède, élixir n’avait de secret pour moi à présent. Du moins, je me plaisais à le croire, et jusqu’à maintenant mon savoir ne m’a jamais trahit. Durant près d’un siècle, j’ai continué à parcourir le monde, me perfectionnant davantage dans cet art qui était devenu pleinement mien. Cependant, mon voyage prit fin en 2007 lorsque, de retour à Londres, j’ai pris la décision de m’y établir à nouveau. J’avais dans l’idée d’ouvrir une boutique dans laquelle je vendrais des ingrédients, objets magiques, grimoires mais aussi mes concoctions, de la plus bénéfique à la plus dangereuse. J’avais enfin trouvé ma voie, le destin que j’avais si longtemps cherché. Pourtant revenir à Londres n’était pas si évident que je ne le laissais paraître. Derrière mon caractère froid, hautain, imperturbable, je gardais le souvenir cuisant de mon passé. Il venait me hanter, sournois, jusque dans mon sommeil et cela me rendait particulièrement irritable, voire violent… Est-ce cela qui a attiré l’attention de ces marchants d’esclaves ? Je ne saurais le dire mais ils ont su attiser ma curiosité, agitant sous mes yeux, le corps d’un jeune éphèbe, le corps d’un jeune loup, bien trop séduisant à mon goût. Comment pouvais-je refuser, résister à l’envie d’avoir un esclave tel que lui à ma disposition, pour me nourrir et assouvir la moindre de mes envies. Après tout, il semblait fait pour ça, et je me souciais guère de ce qu’il l’avait mené là. Perdant toute empathie, je refusais de m’épancher sur le sort d’un simple esclave. Néanmoins, je n’aurais pas du céder à ce vice et laisser qui que ce soit, pas même un esclave entrer dans ma vie. Dieu seul sait quels dégâts il allait pouvoir entraîner et cela même si j’étais bien décider à me montrer intransigeant avec lui, plus qu’avec quiconque. »

Vingt-deux Novembre 2009.

La lumière vacillante des bougies éclairait doucement les alcôves de la crypte, dans une odeur familière de cire fondue. Malgré les progrès réalisés au fil des décennies, Castiel avait toujours aimé ce vieil éclairage qui n’avait pas du tout la même allure que l’électricité qu’utilisaient tous les humains. L’ambiance même du lieu résidait dans cette lueur diffuse et dansante. Fasciné par la beauté et le danger qu’inspirait cette simple petite flamme, le vampire s’éloigna de son cercueil afin de se rapprocher du lit qu’il n’utilisait que pour ses loisirs. C’était un grand lit à baldaquin, semblable à celui qu’il possédait lorsqu’il était enfant. Une pièce magnifique qui était presque aussi vieille que lui. Un soupir s’échappa de ses lèvres lorsqu’il s’y assit avec nonchalance. « Aodhán… ?! » Le nom de son esclave se répercuta sur les parois de pierres anciennes alors que le regard glacial du maître scrutait les alentours dans l’espoir de voir le voir arriver dans les plus brefs délais. Soudain ses pupilles s’immobilisèrent ayant aperçues la silhouette du jeune loup qui s’approchait. Furieux, Castiel tenta de canaliser sa colère afin de ne la libérer que lorsque le moment serait venu. D’apparence impassible, il observa le jeune homme qui se trouvait à présent devant lui. « Que t’ai-je demandé ce matin avant d’aller me coucher ? » L’esclave sembla hésiter un instant avant de choisir de ne pas répondre. Face à la colère du vampire, mieux valait faire profil bas afin de ne pas aggraver la punition qui l’attendait déjà. De son côté, le maître serrait les dents, fatigué par les erreurs de sa pomme de sang. « Tu ne vois vraiment pas ? » Se levant, il commença à perdre patience alors qu’il dominait déjà Aodhán de toute sa hauteur tandis que sa main agrippait le bras du jeune homme, avec une force qu’il ne sembla pas contrôler. « Tu veux que je te rafraîchisse la mémoire, stupide animal ? » Le regard emplit de rage, Castiel retroussa sa lèvre supérieure afin de laisser apparaître férocement ses canines, dans une attitude des plus menaçantes. « Tu devais me nourrir… dès mon réveil !! Qu’est ce que tu as dans la tête ?! » Le coup partit sans prévenir, giflant avec force le visage du jeune loup alors que le regard froid du vampire l’étudiait avec attention. Il guettait la moindre réaction, prêt à le punir davantage encore si il le fallait. La faim le rendait irritable et impulsif, Aodh’ le savait et pourtant, il avait une fois de plus omis de subvenir au besoin primordial de son maître. Ce dernier n’était pas du genre à pardonner facilement, bien au contraire. Il considérait chaque erreur comme un affront, une nouvelle expression de la fougue naturelle du loup qui sommeillait dans le corps de son jeune soumis.

Excédé, il poussa violemment son esclave en direction du lit alors que ses doigts, vifs et rapides, retiraient déjà le haut du jeune homme sans aucune délicatesse. La vue de la peau nue d’Aodhán éveilla d’autant plus la faim brûlante qui lui irritait les veines et lui piquait la gorge. Se penchant vers l’épaule du jeune homme, il glissa outrageusement sa langue sur sa chair douce et parfumée. « Ne bouge pas. » Sa main attrapa vivement la nuque de ce dernier la maintenant fortement alors que les dents du vampire effleuraient déjà son cou au niveau de sa jugulaire. Excité par le rythme léger et enivrant du sang qui y circulait, entraîné par le battement frénétique du cœur de son esclave, Castiel plaqua vivement son corps au sien. Son désir se manifestait déjà et le jeune homme ne pouvait que le sentir à travers cette soudaine proximité. Immobile, il semblait lui obéir alors que le maître l'obligeait à incliner lentement son cou, l’exposant à la portée de ses lèvres avant s’y planter vivement ses crocs. Le goût métallique et chaud du sang se répandit alors avec volupté dans tout son corps, apaisant sa soif avec délice. Sans qu'il ne s'interrompe, les mains agiles du vampire se glissèrent jusqu’au pantalon du loup, le déboutonnant avant de le laisser tomber aux pieds de ce dernier. Puis, lentement, il retira ses dents de sa chair, s’écartant avant de glisser sensuellement sa langue sur les deux petites plaies qu’il avait laissées sur sa peau.

Des frissons de plaisir se faufilaient sur son épiderme alors que Castiel effleurait le corps son esclave, du bout des doigts, avides de se montrer plus violent, plus entreprenant. Cependant, il prenait également du plaisir à ne pas satisfaire ses pulsions immédiatement, à les laisser se faire pressantes, inaccessibles. Un sourire étira alors le coin de ses lèvres tandis qu’il reculait de deux pas. Son regard pâle caressait le corps du jeune loup alors qu’il tentait de se maîtriser, ne souhaitant nullement faillir devant celui qui devait le respecter encore plus que toute autre personne, celui qui devait le craindre. Pourtant, à cet instant, il ne pouvait nier ce qui s’affichait comme une évidence dans son esprit, une phrase qui le narguait, se répercutant dans sa conscience avec le tranchant d’un rire moqueur : Il le désirait lui, avec plus de force que tous les autres. Cela n’avait aucune logique, ça ne devait pas être, ça ne devait pas se savoir. Il n’était rien. Rien d’autre qu’un esclave dont la vie dépendait des autres, dont la vie dépendait à présent de lui. Si il avait eu une once de raison, il aurait laissé le jeune homme entre les mains d’un autre et il ne se serait plus jamais approché de cette présence tentatrice. Oui, c’était ce qu’il y avait de plus raisonnable à faire. Néanmoins, il n’en ferait rien. Jamais. Aodhán resterait à ses côtés, il resterait son esclave. Au diable la raison, il n’avait pas envie qu’elle vienne régir sa vie, peu importe que son choix soit mauvais ou non, il en assumerait les conséquences le moment venu, bien qu’il se maudisse déjà d’avoir pu commettre une telle erreur.

Ca m'aura pris du temps, mais j'y serais arrivé!
J'adore ton personnage I love you

Je veux un lieeeeeeeen 024

Je suis candidate pour qu'on me fasse mal Rolling Eyes

M'enfin j'ai lu trop attentivement ta fiche pour avoir encore quelque espoir Sad

*SBAF*
Ouais j'arrête mes bétises Razz

( Par contre je connais un autre petit loup qui...)

Bref, tout ça pour dire que je te VALIDE!
Bon jeu parmi nous <3

Bienvenue ! Je n'ai pas encore lu ta fiche, mais je vais le faire niarf

Ça m'a l'air particulièrement intéressant tout ça !

Bon jeu parmi les fous *O*

Invité

bienvenue ! ^^

Oooooh!

Désolée Aodhàn mais je craque...PARTAGE TON MAITRE !!!!
Je suis super vilain, punis moi! Je l'aide à te tourner en bourrique et tout 024

( Moi? Lâcheur? Mais non! XD )

En tout cas, bienvenue! J'exige un lien 019

Maieuh! Moi je partagerais le mien avec toi! Ami indigne...
*Pleure* Crying or Very sad

Il aura pas envie de me faire mal & tout en apprenant que je couche avec toi? Rolling Eyes

( Je suis un profiteur et je l'assuuuuume! *SBAF* )

Je suis un gros masochiste! C'est la faute à Alec 024

Faut me punir, j'aide Aodh, en plus je l'adore et on fait l'amour, c'est mal, punis moiiiii 024

*SBAAAAAAF*

Heureusement que j'ai Khell! I love you

*Adore Khell* I love you

Naaaaa Ao me tue pas! Sad

Na mais ouais, un lien quoi! Le grand méchant Castiel 023

Qui a peur du grand méchant Castiel, c'est bien nous, c'est bien nous... Pas taper

Et s'il me kidnappe pour me faire du mal? je ne serais qu'une pauvre petite victime entre ses griffes... 024

( Ce qui est mon idée à la base XD )

Tu en voudrais à une victime de son sadisme et de sa perversion? 024

Plusieurs fois même si il le faut

Je suis un garçon qui comprend vite mais à qui il faut expliquer longtemps Very Happy

C'est gentil mon Cassou! I love you

Je serais une victime...Et Aodh veut me renier pour ça, il est cruel Sad

Maieuh! Le pauvre gosse il va se faire battre & toi tu vas le détester? C'est cruel!
Avouez, vous sortez tous de la Alec Academy Sad

Méchant Aodh! J't'aime plus tiens Langue

*Va se consoler dans les bras de Khell quand il aura répondu*

Bah, il a été piégé! Sad

Mais bon il va aimer ça, il y peut rien Rolling Eyes

Moi je suis coincé avec un maître qui aime une...FIIIIIILLE! Sad

& Khelliam I love you

Mais ils sont pas sadiques du tout mur

*SBAF*

( Ouais mais les admins sont occupés ailleurs...Ils font des choses chui sur! Rolling Eyes

)

» ▬ « Strange days have come » ♣ Castiel
» Jack l'éventreur is coming back ! || sang pour sang.