Lucène Heargraves _ Fire & love | terminée

Le bruit du verre brisé vint me tirer de ma torpeur. Je nettoyais machinalement une table et je n’avais même pas pris garde au verre posé sur son bord. Il était tombé sans bruit, mais sa rencontre avec le sol fut brutale. Je n’attendis pas que l’on me vrille des regards sceptiques pour faire disparaître l’objet de ma faute. Je n’étais pas maladroite par nature, et si je l’avais été dans mon enfance, cela faisait longtemps que ce vice m’était passé. En vérité, j’étais même plutôt agile et mon esprit affuté m’évitait souvent bien des erreurs. J’avais ce don qu’ont les humains d’être observateurs sans s’en apercevoir eux même. Contrairement aux vampires que je côtoyais, je n’étais pas calculatrice, j’avais juste l’œil pour certaines choses. J’en étais plutôt fière, mais j’étais assez intelligence pour n’en rien laissé paraître. Il n’était pas bon de trop épier ces bêtes aux dents longues, car elles possédaient le moyen de vous le faire regretter. Et si j’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour les intrigantes des pièces de Molière, je n’avais aucune envie de leur ressembler. Mon cœur penchait plutôt vers les héroïnes passionnées et courageuses dont je pouvais connaître les aventures extraordinaires. J’aimais lire, c’était un fait. Et pourtant, j’avais lâché la plupart de mes bouquins en rencontrant Romen … Romen, c’était de sa faute si j’avais laissé le verre s’écraser au sol, je m’en rappelais maintenant. Mes pensées toutes entières étaient tournées vers lui alors que mon chiffon lustrait la table qui n’en avait plus besoin depuis belle lurette. Et pourtant je m’obstinais. La nuit s’était couchée, les clients immortels ne tarderaient pas à remplir le Croquemitaine, mais Romen n’était toujours pas là. Il devait déjà être parti en vadrouille, me laissant me ronger les sangs pour lui. Parfois, j’en arrivais à le détester, lui et ses aises de vampire. Mais qui étais-je pour lui faire des reproches? Il m’avait offert tout ce à quoi je pouvais aspirer et j’étais bien mal placée pour faire la fine bouche. Alors, bien sûr, je ne cesserais jamais de convoiter son cœur inanimé, et je ferais tout pour qu’il m’appartienne à jamais, même si je savais pertinemment que cela revenait à foncer tout droit dans un mur.

« Luce, tout va bien? »

Un sourire hésitant se peignit sur mes lèvres. Il n’était pas question d’inquiéter le jeune barman. A la nuit tombée, il laissait sa place à un employé vampire et s’en retournait à ses occupations lorsqu’il ne faisait pas office de pomme de sang aux clients. J’avais de la sympathie pour lui, mais je ne le connaissais pas suffisamment pour me plaindre de mon sort devant lui. J’avais pour principe de toujours lui servir un sourire irréprochable et de sembler flotter sur un petit nuage lorsqu’il posait les yeux sur moi. A la réflexion, j’agissais ainsi en présence de tous les employés du Croquemitaine. Je ne comptais pas partager mes soucis avec eux, je venais leur donner un coup de main de temps en temps mais cela ne faisait pas de nous des complices. Le seul à qui j’acceptais de me confier avait les dents longues et le teint blafard. J’avais souvent l’impression de l’ennuyer, et il semblait avoir ses propres démons intérieurs alors, depuis quelques temps, je me gardais bien de passer mes nerfs sur lui ou de lui raconter ce qu’il considérerait forcément comme des banalités. Mon vampire méritait un traitement de faveur, que je m’efforçais de lui apporter.

« Tu sais, on est pas vraiment en manque de personnel en ce moment, tu n’es pas obligée de venir. »

Il essayait de me ménager, mais je lisais la vérité dans ses yeux. C’était sa façon polie de me faire remarquer que j’avais vraiment une mine affreuse et que je ferais mieux de me reposer plutôt que de venir faire peur aux clients. Le grognement de dépit qui m’échappa me surprit autant que lui. Je fis de mon mieux pour me recomposer un air frais et aimable, mais je ne parvins qu’à crisper encore davantage mes traits. Le regard de Samuel se fit alors désagréablement soucieux, et je dus rassembler toute la force de ma volonté pour lui sourire. Ca allait, je devais avant tout m’en convaincre pour le lui faire comprendre. Mais il avait sans doute raison, je ferais mieux de rentrer moi aussi et d’étendre les ondes de ma mauvaise humeur ailleurs.

« Aller, viens, je te raccompagne. »

Cela sonnait comme un ordre qu’il serait mal vu de discuter. Mais je n’avais jamais été une femme soumise, ça n’était pas mon genre de me laisser dicter docilement ma conduite. Si je ne souhaitais pas partir, je ne partirais pas et ce n’était pas un jeune écervelé qui me ferait changer d’avis! Il le comprit d’ailleurs très vite. Il essaya de prendre mon bras mais je fis preuve d’une extrême vivacité en me dérobant. Il fronça les sourcils mais cela ne m’empêcha pas de me tenir droite et fière, braquant sur lui un regard catégorique.

« Rentre si ça te chante, moi je ne bouge pas d’ici. »

Il capitula enfin et, lorsqu’il me tourna le dos, je laissai échapper un soupire quasi-inaudible. Samuel n’était pas méchant, mais il me faisait l’effet d’un petit frère un peu trop insistant parfois. Il ne semblait pas comprendre que je n’avais pas besoin de lui le moins du monde. Ma vie était aujourd’hui tout ce que j’avais toujours voulu qu’elle soit. Il n’était pas question de flancher, je devais me battre pour me sortir seule des menus problèmes que la vie semblait s’amuser à placer sur mon chemin. Mais je ne me faisais pas de soucis, je savais que Romen serait toujours là pour me soutenir et me prodiguer son affection. Ce n’était pas encore de l’amour, mais il y viendrait. Je ferais en sorte que jamais il ne s’éloigne de moi, que jamais il ne jette son dévolu sur une autre que moi. Un sourire conquérant s’étira sur mes lèvres. Dans le seconde qui suivit, mon vampire entra dans le bar et se dirigea droit vers moi de son pas nonchalant à la fois exécrable et irrésistible.

« Quel joli petit sourire. Prend garde, je pourrais croire que tu prépares un mauvais coup. »

Il me sourit, amusé, et fit monter un désir lattant le long de mon échine, alors qu’il cueillait mon menton et me transperça du regard. Romen avait toujours eu un étrange pouvoir sur moi. Du jour où il m’avait trouvé errante dans les rues de Londres, tout son être n’avait jamais cessé de me surprendre et de me subjuguer. Je n’étais qu’une enfant face à lui. Tantôt apeurée, tantôt capricieuse, je me délectais de ses histoire et j’accueillais avec enthousiasme tout ce qu’il pouvait m’apporter. Jamais ma soif de lui ne pourrait être étanchée.

Chacun de ses pas martelait le sol en cadence. Sa démarche lui donnait un air mystérieux et sur de lui que je ne pouvais qu’admirer bêtement. Je le suivais sans poser de question, mais j’étais parfois obligée de trottiner pour ne pas le laisser me distancer. Depuis que nous avions quitté le Manoir, il n’avait plus dit un mot. Il semblait soucieux, et cela avait le don de me perturber. Mon regard ne quittait pas sa nuque alors que j’essayais d’imaginer ses pensées. Il m’avait dit que nous allions rendre visite à l’un de ses vieux amis, cela ne m’avait pas étonné. Mais tandis qu’il marchait silencieusement devant moi, je commençais à me questionner sur la nature de cet ami. Depuis quand ne l’avait-il pas vu? S’agissait-il d’un autre vampire? L’avais-je déjà vu? Étaient-ils proches par le passé? Tant de questions auxquelles la nuque de Romen ne m’offrait aucune réponse. Et je n’oserais jamais les énoncer à voix haute, ça n’était pas mes affaires après tout. S’il gardait le silence, il devait bien y avoir une raison. Et je n’avais pas à la connaître si Romen ne le souhaitait pas. Pourtant, alors que je forçais mes yeux à regarder ailleurs, il s’arrêta brusquement et se retourna. Il m’observa alors longuement, comme s’il découvrait tout juste ma présence. Je soutins son regard tant bien que mal et je finis par l’interroger du regard. Mais il ne répondit pas à ma question muette. Il se contenta de s’approcher de moi et de me saisir la main. Au contact de sa peau froide, je réprimai un frisson puis je me repris en serrant sa main dans la mienne. Un éclair passa au fond de ses prunelles, puis il reprit son chemin, ainsi accroché à moi, adaptant son pas au mien. J’aimais voir dans ce genre de comportement un brin d’amour à mon égard, mais je me savais bien prétentieuse de croire une telle chose. Et pourtant, tandis qu’il tenait solidement ma main dans la sienne et allongeait le pas pour m’inciter à accélérer, mon regard se teinta d’affection. J’aimais cet homme qui n’en était plus un. Je l’aimais malgré les revirements de situation qu’il m’imposait. Ainsi, même lorsqu’il lâcha ma main, en un geste soudain qui laissait penser qu’il regrettait son écart, je ne pouvais m‘empêcher de l‘aimer. Et j’étais prête à le suivre jusqu’au bout du monde. En l’occurrence, je ne l’accompagnais que jusqu’à une petite demeure de Londres, mais ça n’en était pas moins une véritable aventure à mon goût. Lorsque Romen frappa à la porte, mon cœur se suspendit. Je me demandais vraiment à qui nous rendions visite. La porte ne tarda pas à tourner sur ses gonds et, à ma grande surprise, ce fut un visage connu qui se présenta. Lucian. J’aurais dû me douter que Romen conservait quelques amis, sinon connaissances, habitant à Londres. Et je me doutais que cette visite devait avoir un rapport avec Asher. Romen ne semblait plus avoir que ce nom à la bouche depuis quelques temps. Je ne pouvais pas lui en vouloir, mais je me sentais quelque peu délaissée par son regain d’intérêt pour son semblable.

Lucian nous fit entrer en parfait maître de maison, je lui fis d’ailleurs remarquer à grand renfort de sarcasmes. Je ne craignais pas les vampires de la trempe de Lucian, le simple fait d’être l’humaine de Romen me protégeait d’eux. Cela ne m’empêchait pas d’être prudente, mais concernant Lucian je ne me faisais pas le moindre soucis. C’était comme un jeu pour moi que de sans cesse le taquiner et le pousser à bout. Sa patience olympienne ne faisait que rendre le jeu plus intéressant. Lucian n’était pas de ceux qu’une simple remarque déplacée faisait sortir de ses gonds, du moins pas envers la servante d’un vampire respecté. Mais c’était amusant de le voir se mordre la langue et d’imaginer les litanies qu’il devait se répéter intérieurement pour ne pas céder. Il s’agissait là d’un jeu risqué, d’autant que le vampire n’avait pas beaucoup d’estime pour les humains. Seule la présence de Romen me tenait à l’écart de ses représailles. Je pensais pouvoir m’amuser un peu avec Lucian, sous le regard protecteur de mon vampire, mais je déchantai très vite. Ils ne tardèrent pas, en effet, à s’enfermer dans le bureau du maître de maison, me laissant seule avec mon ennui. Ennui que je pus cependant bientôt chasser loin de ma vue grâce à l’intervention bien à propos d’un jeune humain qui semblait habiter là. Il passa en effet en coup de vent dans le salon, ne semblant pas vraiment me remarquer. Je ne peux pas dire que mon ego soit très développé, aussi je n’en pris pas ombrage une seule seconde. Mais ce passage rapide eut le mérite de titiller ma curiosité. Installée dans le fauteuil, je faillis me luxer la nuque lorsqu’il passa une nouvelle fois derrière moi. Cette fois, cependant, il ne s’en alla pas aussi vite qu’il était arrivé et vint même prendre place à mes côtés. J’avais beau l’observer comme une bête de foire, il ne paraissait pas en faire grand cas. Entre ses doigts, il roulait ce que ma tendance à voir le bien partout me permettait de nommer cigarette. Lorsqu’il en eut fini, après avoir travaillé les bords pour en faire des cônes, il porta le tout à ses lèvres tout en tâtonnant les poches de sa veste à la recherche d’un briquet. Je le regardais toujours attentivement, me passant de tout commentaire. Mais à force de le voir s’échiner à retrouver son briquet, je finis par me décider à lui venir en aide. Ma main alla machinalement jusqu’à la poche de mon jean où j’avais pour habitude d’en conserver un. Je l’en extirpai puis le fis danser entre mes doigts en prenant bien soin à ce que l’humain le voit. Son regard se braqua alors sur moi, et il sembla enfin remarquer ma présence.

« C’est ça que tu cherches? »

Mon regard amusé alla de l’humain à mon briquet. Les deux paraissaient liés par un fil invisible, car il s’agissait sans doute de la chose qu’il voulait le plus en cet instant précis. J’étais ravie d’avoir subitement un tel pouvoir sur cet inconnu. Je comptais bien en jouir au maximum, avant qu’il ne trouve une parade pour ne plus avoir besoin de moi.

« Donne le moi ! »

La surprise me fit connaître un instant d’inattention, dont profita l’humain pour venir me chiper mon briquet. Par chance, j’avais de bons réflexes qui me permirent de conserver mon bien. Mon regard se fit sévère, et je m’appliquai à montrer au jeune homme tout l’agacement que m’inspirait sa tentative. J’avais été surprise de l’entendre utiliser la langue de Molière. Venant d’une famille aisée, j’avais moi-même quelques notions en français, mais il s’agissait là d’une langue aux subtilités ingrates que je n’avais pas eu l’occasion de pratiquer depuis longtemps. Et si je comprenais ce qu’il disait, j’aurais eu bien du mal à lui répondre avec la même aisance.

« Tes parents ne t’ont pas enseigné la politesse? Moi qui voyais les français comme des gens raffinés … »

Il se leva sans que je ne réussisse à en saisir la raison. Son visage rougissant me permit cependant de comprendre que mes paroles ne lui avait sans doute pas plu. Il s’en alla sans demander son reste, faisant claquer la porte du salon derrière lui. Je me retrouvai à nouveau seule et j’avais bien du mal à assimiler ce qui s’était passé. Ce petit me paraissait bien trop arrogant et sur de lui. Que je puisse refuser de lui prêter gracieusement mon briquet et que je me permette de le taquiner avait dû toucher son ego. Avec un soupir, je pris congé du fauteuil pourtant bien confortable dans lequel je me trouvais et je pris la porte même qu’avait malmené le jeune humain. Quitte à devoir attendre que la conversation entre Romen et Lucian prenne fin, autant que je trouve une occupation afin de passer le temps. Pas mal de portes se dressèrent devant mes yeux, et je me permis de les ouvrir toute une à une afin de retrouver l’humain colérique. Je finis par tomber sur la bonne pièce, qui semblait être sa chambre mais que je ne pris pas vraiment le temps d’analyser, trop impatiente de cracher mon venin au visage du fuyard.

« Eh bien, je n’ai jamais vu personne détaler aussi vite, un vrai lapin! N’as-tu donc aucune répartie pour fuir de cette manière? Finalement j’ai compris ton rôle ici, tu es une véritable fiotte comme on en fait plus. »

Mes lèvres s’étirèrent en un sourire acéré qui me valut un regard oblique de la part de l’humain. Ce regard échangé me rendit sure d’une chose: lui et moi venions d’entamer une longue et pugnace inimitié. En réalité, ce n’était pas que je l’aimais pas, mais il semblait être l’image même de tout ce qui m’exécrait. Il était désagréable au possible et sa réponse ne semblait pas avoir d’autre but que celui d‘en témoigner.

« J'ai rien à te prouver ma jolie, et je te prie de quitter ma chambre. »

Mes yeux roulèrent presque malgré moi. Cet humain pensait vraiment pouvoir me faire déguerpir en me le demandant poliment. Mais, bien sûr, il ne me connaissait pas. J’avais sans doute été trop gâtée dans ma jeunesse, et le fait d’avoir un vampire à toute épreuve comme protecteur ne me poussait pas non plus à troquer mes caprices et mon cynisme contre un peu de clémence. J’aimais jouer, explorer de nouveaux territoires et vivre de grandes aventures, c’était ainsi que la vie m’avait faite et je n’étais pas prête à me laisser changer par qui ou quoique ce soit.

« En fait, elle est plutôt sympa cette chambre … » Mes yeux épièrent enfin chaque recoin de la pièce, avides de découvertes. Ils ne tardèrent pas à repérer, sur un petit meuble, un tas de cachets de couleurs douteuses dans lequel venait sans doute de se servir l’humain, compte tenu de sa répartition inégale. « Alors c’est comme ça que tu fais passer ta frustration et que tu essayes de refouler ton mauvais caractère … »

Son regard assassin vint me chatouiller le visage. Mes remarques devaient l’agacer et je m’étonnais de ne pas encore le voir fondre sur moi pour me faire ravaler ma superbe. Je devais lui reconnaître une certaine patience, à moins que ce ne soit que de l’indifférence. Il me semblait être de ceux qui vous jaugent et vous regardent de haut, ne vous estimant pas suffisamment intéressant pour vous accorder leur attention. Et je détestais ce genre de personne. La plupart des vampires entraient dans cette catégorie, voilà pourquoi je me gardais bien de les approcher en règle générale. Mais l’humain me paraissait bien prétentieux d’adopter le même genre de comportement.

« Tu veux pas t'enfiler ça et te la fermer? »

Des cachets dansaient dans la paume de sa main. Il voulait me faire taire mais aussi et surtout me pousser au vice. Oserais-je lui dire que je n’avais pas besoin de ces saletés pour me sentir bien dans ma peau? J’aurais pu le faire, il m’aurait pris pour une rabat-joie mais n’aurait certainement pas insisté. Or, je devais le reconnaître, ces cachets colorés emportaient ma curiosité. Avec un détachement bien composé, je saisis un comprimé rosé tout en croisant le regard de l’humain. Il m’incita avec un sourire goguenard à en prendre davantage, ce à quoi je répondis par un sourire poli avant de suivre son conseil muet. D’un geste vif, je permis aux cachets de trouver le chemin vers mon organisme afin qu’ils puissent entrainer l’effet escompté. Celui-ci ne se fit pas vraiment attendre. Quelques minutes plus tard, j’étais affalée sur le lit désordonné de l’humain, sous son regard moqueur. Regard qui se fit bientôt plein de convoitises. Il s’installa tranquillement près de moi, tandis que je l’observais en souriant. Mon sourire lui donna sans doute de l’audace puisqu’il se pencha au dessus de mon visage, approchant lentement ses lèvres des miennes. J’aurais voulu fermer les yeux et accueillir le baiser qui promettait d’être intéressant, mais je ne pouvais pas m’empêcher de focaliser mon attention sur l’humain. Son visage n’était pas celui de Romen et, subitement, cela me révolta. Je le repoussai avant qu’il ne parvienne à finir sa course jusqu’à mes lèvres. Il ne trouva sans doute pas cela de bon goût que je le renverse et que je quitte son lit sans autre forme de procès. Je m’attendais à des représailles, aussi eu-je la présence d’esprit de me diriger vers la porte pour quitter cette chambre et cet humain flétri de mauvaises intentions le plus rapidement et le plus prudemment possible.

Mais avant que je puisse faire un pas de plus, la porte de la chambre s’ouvrit à la volée. Lucian et son regard inquisiteur apparurent alors dans l’encadrement. Je lui souris, mais il préféra me renvoyer un regard noir. Je sus dès lors que la fête était finie, qu’il valait mieux ramasser les ballons et les confettis et trouver un autre terrain de jeu. Qu’à cela ne tienne, je m’étais déjà suffisamment distraite ce soir et je n‘imaginais pas pousser ma chance plus loin. Avec une agilité féline, je me faufilai dans l’espace laissé par Lucian, le frôlant légèrement au passage. Un sourire accroché aux lèvres, je me rendis jusqu’au salon où j’eus la joie de retrouver mon vampire. Je me blottis contre lui, comme un chaton venant chercher l’absolution après avoir fait une bêtise. Mais il ne s’y laissa pas prendre, m’obligeant à relever la tête et à soutenir son regard. Je m’attendais à un sermon de rigueur, mais il s’en abstint et me couva plutôt d’un œil plein de tendresse. Sans doute avait-il senti mon indéfectible loyauté à son égard. Je lui souris, et il déposa un baiser sur mon front.

Normalement, c'est enfin terminé !
Bon courage pour lire mes pavés (le deuxième surtout)

Laisse moi tout d'abord te souhaiter la bienvenue ma belle!
Lucène est un de mes PV favoris je dois bien l'avouer <3
( Rhaa j'en étais fière de celui-là!)
Et tu l'as assez bien cernée, tu l'incarne à merveille! Tu ne parles pas énormément de son passé dans ta fiche mais bon, il suffit de lire le PVs. Tu as bien développé le personnage en l'adaptant à la situation, bravo donc!

Je te valide officiellement & te souhaite un bon amusement parmi nous!
Bon jeu! <33

Merci Natasia, tes compliments me font vraiment très plaisir !! *o*
C'est vrai que je n'ai rien dit de très développé sur son passé, ses origines, mais c'est un choix. Étant donné que j'ai tendance à m'étaler, j'ai préféré éviter d'autant, qu'en effet, c'est dans la fiche du PV et je pense que j'aurais de quoi en parler en Rp
Merci encore !!

Mon Lulu, viens dans mes bras mon grand et ... oh wi, châtie moi!

Arrête de lechouiller tout ce qui bouge! Obsédé sexuel
Tu vas lui faire peur à la pauvre petite...On ne fait pas peur à ma petite Anna Paquin!

Regarde Luce (trop mignon <3 ) câlin pour te faire oublier Lulu

Na mais pour redevenir sérieuse (si si, ça m'arrive!) ne t'en fais pas, c'est un choix que je respecte totalement. Je n'ose même pa simaginer si tu avais du parler en prime de son passé, je lis vite, mais j'y aurais passé la nuit XD (avec le plus grand plaisir cela dit, j'aime ton style <3 )
Donc amuse toi bien en rp! On aura de toute façon l'occasion de se croiser à un moment ou un autre, nous fréquentons toutes deux un vampire qui hait l'autre! Ca arrivera

Han, je t'aime déjà Naty ! Protège moi des dingues en Hj à défaut de pouvoir le faire en Rp xD
Ce sera avec plaisir que je te croiserais en Rp quoiqu'il en soit

Et Lulu, moi j'me contente pas de léchouiller, p'tit joueur!

Je suis pas un dingue en RP !!! *SBAF*

servante de mon frère adoré Tu sais que lui et moi on s'aaaaaime ? *SBAF*

:bouley:

Et alors, faut avoir le goût du risque de temps en temps (c'est le cas de le dire xD)
J'espère bien que tu m'aimes, vu comme j't'ai fait chier pour ma fiche, faut que tu m'aimes pour avoir supporté ><
Et je t'emmerde d'abord !!

Asher >> Pas dingue? Mais alors pourquoi tu te sens visé
Et puis j'suis peut-être blonde, faudrait pas me prendre pour une conne, non mais !

Lucène E. Heargraves a écrit:

Han, je t'aime déjà Naty ! Protège moi des dingues en Hj à défaut de pouvoir le faire en Rp xD
Ce sera avec plaisir que je te croiserais en Rp quoiqu'il en soit

Nils >> Ta gueule pèquenaud !

Naty >> Je ferais bien attention à rester toujours un brin derrière toi alors *wouhaff* De la prostitution? Quelle horreur! *où on signe ? (a)* Oh wi, frappe le vilain Lulu

Alekseï >> Ne me tente pas

Bienvenue petite demoiselle
Amuse-toi bien par ici, tu verras, Naty est une bonne protectrice (en RP aussi) *-*

Et faudra voir pour un lien, vu les liens que tu as et où tu travailles à l'occasion, c'est obligé xD....